Accompagner l'écriture académique

  • Accompagnement individuel à la rédaction de mémoire, articles et thèses
  •  Ateliers d’écriture pour les doctorants de Paren(thèse) Paca

 2022- 23 un atelier Flux pour tenir l’écriture en mouvement, et un atelier Reprise  pour revenir sur un texte déjà écrit et le soumettre aux retours des autres participants

  • Accompagnement VAE

Une paysagiste accompagnée lors de son parcours de VAE en parle :

"Forte d’une expérience professionnelle de 25 ans dans la maîtrise d’œuvre de l’aménagement des espaces extérieur, j’ai entrepris à l’automne 2016 de passer le diplôme de paysagiste DPLG par la VAE, sans mesurer exactement l’ampleur de la tâche. A la lecture du dossier, je me suis rapidement rendu compte que seule, je ne pourrais rédiger le mémoire attendu. Je me suis donc adressée à Anne Demelé-Got, qui assure pour l’ENSP de Versailles l’accompagnement des candidats à la VAE et que je connaissais aussi pour avoir encadré avec elle les diplômes d’étudiants de l’ESAJ. 

Anne Demerlé-Got m’a éclairé dans la démarche par un accompagnement sur mesure voir exclusif. Elle a libéré tous les verrous qui entravaient la rédaction du mémoire en s’appuyant sur 3 leviers  : la parole et l’écoute, la méthode, l’écriture.

La parole et l’écoute

 Anne s’est littéralement mise au service de mes questionnements sur ma pratique professionnelle par des échanges libres et constructifs. Elle a fait valoir par la parole l’importance de chacune de mes expériences y compris les plus personnelles pour que je puisse en tirer un enseignement et revendiquer une connaissance. Par l’écoute bienveillante, elle m’a rassurée sur mes capacités d’élaboration et de production pour que le mémoire soit à l’image de ma perception du paysage. Il y a dans ses dispositions une capacité absolue à faire parler la part la plus intime pour l’élever au rang de la discipline du paysage. 

La méthode 

Sa proposition a été de me faire établir la liste complète des enseignements tirés de mes expériences professionnelles selon les items établis par la fiche RNCP. Elle m’a fait mettre en lumière mes compétences et mes savoirs faire, matière première du mémoire. L’exhaustivité a été la règle et valoriser ce que l’on sait le principe. 

Elle m’a d’une part permis de ramasser dans un tout cohérent l’ensemble de mes expériences de maîtrise d’œuvre et obliger d’autre part à mettre en perspective les savoirs acquis, ce, quels qu’en soient les modes d’acquisition. Toujours se tourner vers ‘l’après’ pour donner du sens au présent ; c’est la leçon que je tire. Anne pousse vers l’avant de façon systématique en conjuguant mouvement et discernement. 

L’écriture 

L’angoisse de la feuille blanche est gommée avec Anne. Elle invite à l’écriture par des brèves, des souvenirs, des incipits, des ‘à la manière de’…et c’est presque à mon issu que j’ai pris plaisir à coucher des mots sur le papier pour rendre compte de mon expérience et donc de mon savoir. Son plaisir des mots est communiquant et finalement c’est avec une grande liberté et une immense joie que j’ai élaboré mon mémoire de VAE."

 

Paysage Paysages

Parce que..

parce qu’écrire est un processus délicat, non linéaire, touchant l’intime, et mobilisant le doute,

parce qu’écrire à la première personne est un processus engageant, auquel  beaucoup d’étudiants et d'anciens étudiants n’ont pas été préparés, 

parce que soutenir sa pensée, l’enrichir sans la figer et la questionner sans la dissoudre, se fait difficilement sans l’écrit, 

parce que le rapport que l’on entretient avec le langage et l’écrit est tout sauf un hasard, 

parce que relier ses paysages intérieurs aux paysages qui nous entourent est une occasion de déploiement,


et aussi 

parce qu’écrire est un grand plaisir personnel, 

parce que transmettre ce plaisir et les moyens que je me suis donnés pour faciliter ma propre écriture est désormais essentiel pour moi,

parce que des étudiants  de 12 à 55 ans  me demandent des conseils,

parce que les « fautes d’orthographe terribles », « l’absence totale d’inspiration », et autres « peurs de la page blanche » débordent, sans l’exclure, le champs de la technique rédactionnelle, 

..j’ai choisi de consacrer une bonne part de mon temps et de mon énergie à cette activité d’accompagnement à l’écriture.

Anne Demerlé-Got

Accompagner l’écriture singulière

  • Accompagnement individuel dans l’écriture de manuscrits

Biographie, autobiographie et autres projets : des jalons, des relectures, des échanges à la demande sur ce qui s’écrit ou ne s’écrit pas.

Pour écrire un livre, explique Jean-Philippe Toussaint, « je m’entraine, je me prépare, je me dispose ». (L’Urgence et la patience, Minuit, 201)

  •  Atelier d’écriture créative en petits groupes ou écrire avec le sérieux d’un enfant qui s’amuse (JL Borgès)

La dynamique de l’atelier d’écriture au service d’un projet personnel. La recherche d’envies d’écriture. L’essai de formats ou styles inhabituels. L’engagement itératif dans l’écriture d’une forme.

* depuis 2018 : atelier de partage de la littérature contemporaine, Paris

Ecrire à l’écoute de Maryline Desbiolles, d’Annie Ernaux, ou d’Olivia Rosenthal.

* été 2022 : stage Nouvelle, Marseille

* 2022- 23 : Atoffe, un atelier d’écriture mensuel avec le tissu et le vêtement comme motrice d’écriture et manière d’habiter le monde

  •  Ateliers à la demande d’institutions

Musée des Monuments français, Médiathèque de Viroflay, Collège Maurice Ravel de Montfort l’Amaury, Paris Cergy Université, etc.

Comme bien souvent sur l’établi, à l’atelier, on commence par défaire. Déballer, déboulonner et déboutonner tout ce qu’on peut, mais en gardant de l’autre main tout ce à quoi on tient. On lâche tout ce qui serre, tout ce qui gêne. On jette. Des mots sur le papier, des rires dans l’air et parfois on s’en jette un petit derrière la cravate.

Une affaire de mots, un atelier, qu’il est difficile, c’est devenu un lieu presque commun, de ne pas écrire « affaire de maux ». Pourtant, s’il fait du bien, l’atelier et son animatrice s’en réjouissent, mais nul médecin et nulle pathologie à son bord. Aucun diagnostic définitif n’y sera effectué, ni aucun pronostic. Au mieux, on y découvrira à son rythme un peu ou beaucoup de liberté de croissance. Avec l’expérience, l’atelier apparaît surtout comme une affaire de temps, de patience, d’attente, de l’infinitif tant agricole que boulanger « attendre que ça lève ».

Mais que sème-t-on en atelier d’écriture ? Des brins, des bribes et des brindilles, tout au plus. Des frémissements et des amorces de mouvement le plus souvent. Des envies de se rapprocher de soi et de ses paysages intérieurs en un cabotage individuel encouragé par de bienveillants riverains, eux aussi en marche sur leurs chemins de douaniers. Chacun règlera son pas sur le sextant qu’il s’est lui-même fabriqué. Chacun verra midi à sa pendule. Et par le petit bout de la lorgnette, si ça lui chante.

Qui dit temps, dit rythme. Celui des mots, il faut l’entendre, comme il faut entendre les sons et les sens. A tour de rôle, depuis soi-même toujours, lire et prêter attention à l’autre. Douce et intense à la fois, cette écoute nappe l’atelier d’atmosphères imprévisibles, soudain zébrées d’un fou rire ou d’une voix qui faseille. Le silence importe. Il accueille et avive tout : l’élan pour se glisser dans ses propres lignes, l’émotion suscitée par celles qui viennent d’émerger, comme la propagation de leurs ondes au plus intime des corps et des imaginaires.

A n’en pas douter, l’atelier suit la loi de l’iceberg. Une part essentielle se joue ailleurs que dans ses temps d’écriture proprement dits. Dans l’entre-deux de ses jeux et des tranches de vie qu’il intercepte. A sa façon, il nourrit les rêves, qui à leur tour prélèveront sur la page une pleine navette de fils à tramer avec leurs étranges matières.